L'envers du décor - Inventaire avant travaux
L'envers du décor - Inventaire avant travaux
L'envers du décor
Ecrans
L’envers du décor présente les œuvres telles qu’elles sont organisées dans les réserves du musée, c’est-à-dire non pas par ordre chronologique mais par grands domaines techniques. La grande salle du premier étage est consacrée à la peinture, avec un regroupement des œuvres qui suit ensuite trois grands thèmes.
Le premier thème est le rapport du pictural au numérique, traité dans le chapitre intitulé Ecrans ». Il interroge d’abord les sources de l’image, qui peut être issue d’une série ou d’une émission télévisée (Nina Childress, Anne-Marie Jugnet et Alain Clairet ou Philippe Hurteau), ensuite sa matérialité, certaines œuvres jouant de la confusion possible entre image peinte, image animée et photographie (Rémy Hysbergue et les vidéos de Detanico & Lain, Corentin Canesson ou les frères Quistrebert). Ce chapitre développe enfin le thème de la fenêtre, à voir en peinture, selon la célèbre définition qu’en a donné Alberti - « La peinture est une fenêtre ouverte sur le monde » -, mais aussi à l’heure du tout numérique, comme une possibilité pour le peintre de démultiplier les tableaux, de jouer des possibilités du polyptyque, de la multiplication des plans et des cadrages, à l’instar du multi-fenêtrage de mise sur nos écrans informatiques (Francis Baudevin, George Condo, Stéphane Dafflon ou Michael Lazarus).

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Le geste
Ce sont les gestes, les procédures et les outils du peintre qui sont questionnés dans l’espace central de l’exposition où alternent des œuvres travaillées dans la matière, épaisses et des œuvres légères, soustraites à la rigueur du châssis, réalisées sur des toiles libres ; des œuvres gestuelles, expressives, qui affichent la trace de l’outil (les traces de brosse chez Robert Malaval) ou bien répétitives (la forme de haricot qui sert de motif unique, neutre, à Claude Viallat ou les larmes blanches ornant le caparaçon peint par Titus-Carmel) ; des œuvres foisonnantes marquées par l’horreur du vide (Robert Combas) ou épurées à l’extrême (le triptyque de Vincent Bioulès, travaillé en bandes verticales monochromes). Certaines œuvres enfin font fi des techniques traditionnelles de la peinture, à l’huile ou à l’acrylique pour explorer d’autres méthodes : la tarlatane rehaussée de bitume de Daniel Dezeuze, le flocage de paillettes de Robert Malaval ou encore la maille travaillée au crochet par Pierrette Bloch.

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Hors-cadre
Le troisième chapitre, intitulé « Hors-cadre », fait sortir le tableau de ses limites. Les Mythologies et fêtes des mères de Victor Brauner, constituées de toiles sur châssis encastrées dans des cadres de bois en forme d’objets ou d’animaux, sont emblématiques de la possibilité de s’affranchir du rectangle de la toile pour lui préférer une forme découpée, signifiante. Le cadre n’est plus rapporté, mais il fait partie intégrante de l’œuvre. Ernesto Sartori, mais aussi Philippe Decrauzat ou John Tremblay dont l’œuvre joue de plus d’un effet optique, tirent aussi parti de ces « shaped canvas », pour reprendre l’expression anglaise utilisée au début des années 1960 par le minimaliste américain Franck Stella. Les cibles molles et déformées de John Tremblay ou la série « Geometree » de François Morellet, réglée par un jeu de mot qui soumet l’irrégularité d’une branche à la perfection d’une forme géométrique, sème la confusion entre objet et peinture, confusion qui culmine dans le « Charge-objet » de Jean-Michel Sanejouand, constitué d’une simple toile de bâche à rayures tendue sur un châssis.

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La matière - Mises en boîtes - dehors ou dedans ?

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Le dessin

Combles
1ère partie

Combles
2e partie